Neurolixis vient de recevoir 861 k$ du Ministère de la Défense des États-Unis

Publié le 22 octobre 2019

 

 

Spécialisée dans le développement de molécules innovantes pour le traitement des maladies du système nerveux central, la société castraise de biotechnologie Neurolixis conduit des travaux particulièrement prometteurs dans le traitement de la maladie de Parkinson.

Après plusieurs années d’efforts de recherche et développement, Neurolixis vient d’obtenir le feu vert de la FDA (Food and Drug Administration) pour engager les essais cliniques de Phase II de sa molécule NLX-112. « C’est une étape décisive dans le processus de développement de notre candidat-médicament le plus avancé », se félicite Adrian Newman-Tancredi. Cet ancien directeur de la division neurobiologie de la branche médicament du groupe Pierre Fabre a décidé de voler de ses propres ailes, avec la création en 2011 de Neurolixis. Spécialisée dans le développement de nouvelles molécules pour le traitement des maladies du système nerveux central, la jeune société de biotechnologies concentre ses travaux autour de la maladie de Parkinson, du syndrome de Rett et de la dépression. Plus de 8 millions d’euros ont été levés depuis la création de l’entreprise, notamment auprès de fondations de recherche privées américaines et britanniques, telle que la Fondation Michael J. Fox, fondée par l’acteur star de ‘’Retour vers le Futur’’, qui a été diagnostiqué avec la maladie de Parkinson à l’âge de 30 ans, et tout récemment de la part du service de recherche médical de l’armée américaine. Si le siège de Neurolixis est basé dans l’état du Delaware aux Etats Unis, une filiale 100 % française, antenne européenne de l’entreprise, a été créée dès 2014. Installée à Castres, elle a bénéficié d’un accompagnement de Castres-Mazamet Technopole dans le cadre de la pépinière d’entreprises de la Communauté d’agglomération de Castres-Mazamet, avant d’être domiciliée en hôtel d’entreprises l’Arobase.

Un nouveau traitement pour la maladie de Parkinson

Avec NLX-112, Neurolixis cherche à améliorer l’accompagnement thérapeutique des patients atteints de la maladie de Parkinson. Cette pathologie, particulièrement invalidante et stigmatisante, affecte près de 1,2 millions de personnes en Europe (180 000 en France), avec un nombre en constante évolution en raison de l’augmentation de l’espérance de vie. Le NLX‑112 est plus spécifiquement destinée à traiter les dyskinésies (mouvements anormaux) qui apparaissent progressivement chez les patients parkinsoniens, induites sur le long terme par les traitements conventionnels actuellement utilisés, en particulier la L-DOPA. « Grâce au soutien financier de fondations privées nous allons pouvoir conduire une nouvelle étape primordiale d’essais cliniques sur deux ans, à partir de 2020 », précise Adrian Newman-Tancredi. Le marché mondial pour une molécule atténuant ces dyskinésies est estimé entre 500 millions et 1 milliard d’euros par an. En outre, la société a engagé un partenariat avec la plateforme technologique Gala, également basée à l’Arobase, pour mettre au point une formulation galénique optimisée qui facilitera l’administration de la molécule aux patients, par une seule prise par jour. Une subvention de la Région Occitanie, via un contrat ‘’Innovation’’, accompagne le développement de cette nouvelle forme galénique.

D’autres projets bien engagés

En parallèle, Neurolixis poursuit son programme de recherche autour d’une autre molécule, le NLX-101, qui cible la détresse respiratoire, un signe particulièrement invalidant du syndrome de Rett, une maladie génétique très rare qui touche environ 10 000 petites filles en Europe et qui se manifeste en particulier par des troubles respiratoires et troubles cognitifs. Les études cliniques préliminaires de Phase I, sur volontaires sains, ont était effectués. « Les premiers essais d’efficacité thérapeutiques pourraient être engagés conjointement au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, vers la fin de l’année 2020 », prévoit Adrian Newman-Tancredi. Ici encore le marché mondial est estimé à 500 millions d’euros par an. La société travaille aussi, en partenariat avec des scientifiques de l’Université de Cracovie, en Pologne, sur l’identification de molécules très innovantes pour le traitement de la dépression, une pathologie qui touche 1 personne sur 15, chaque année.

 

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